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La médiation du chevalier de Vergennes, ambassadeur de France à Constantinople, dans le litige opposant la République des Deux Nations au Khanat de Crimée (1760-1763)
Date Issued |
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2018 |
A la bibliothèque Wróblewski de l’académie des sciences de Lituanie sont conservées des lettres de la correspondance diplomatique du chevalier Charles Gravier de Vergennes, ambassadeur de France en Turquie, et du comte Jan Klemens Branicki, grand hetman (grand général) de Pologne. Ces lettres, à notre conaissance inexploitées jusqu’à aujourd’hui, sont non seulement une source d’informations précieuse sur les différends qui pouvaient naître d’une frontière commune entre la Pologne-Lituanie et la Turquie, mais témoignent également du concours que l’ambassade de France à Constantinople apportait à la République des Deux Nations dans ses relations avec la Sublime Porte dans les années qui précédèrent son partage. Ces lettres relatent notamment un litige survenu en 1761 entre le Khanat de Crimée et la Sérénissime République, véritable casus belli entre les deux états. Sa résolution fut possible grâce aux bons offices des ambassadeurs de France à Varsovie et à Constantinople, du consul de France en Crimée, et du prince de Moldavie. Retracer le cours des longues et laborieuses négociations qui furent nécessaires à l’heureux dénouement du différend aidera à une meilleure connaissance des relations diplomatiques entre la Pologne-Lituanie et le Khanat de Crimée au XVIIIe siècle, contribution qui nous l’espérons enrichira une historiographie peu étoffée pour cette période. Seront ainsi envisagées : La genèse du litige (I), l’entrée du chevalier de Vergennes dans les négociations (II), l’entrée de la Principauté de Moldavie dans les négociations (III).